Cette histoire se situe à Suse en Perse, actuelle Elam en Iran, et date approximativement du IVème sièce avant l’ère commune.
Elle raconte l’histoire qui opposa Esther et Morderaï à Aman. Les protagonistes de cette histoire pour en garder le souvenir ont demandé que les juifs à la date anniversaire de Pourim fassent 4 choses : Lecture de cette histoire, un festin, envoi de nourriture et un don aux pauvres. La dernière permettant une justice sociale en incluant les plus pauvres dans la fête.
Une coutume est de se déguiser.
Cette histoire juive est également une histoire perse connue et célébrée en Iran.
Les nazis ont justifié le pogrom de la Nuit de Cristal comme un acte de défense car les juifs auraient tué des allemands comme ils l’ont fait avec les perses. Pour venger les dix fils d’Haman à Pourim 1942 dix juifs sont pendus.
Hitler déclare que si l’Allemagne est vaincue les juifs pourrant célébrer un second Pourim. Julius Streicher avant d’être pendu dit « Purim Fest 1946 ».
Des mouvements féministes reprennent cette histoire entre autres pour les rôles de la reine Esther et Vashti.
Le tombeau d’Esther et Morderai se trouve en Iran
Le livre d’Esther
L’histoire se passe en Perse à Suze dans un royaume allant de l’Inde à l’Ethiopie.
Le roi Asuérus faisait une grande fête à son honneur qui dura 180 jours. La fête se conclut avec un banquet de 7 jours. La reine Vashti faisait un festin pour les femmes. Le roi demanda que les eunuques fassent venir sa femme Vashti pour montrer à tous comme elle était belle. Elle refusa. Asuérus demanda conseil à ses sages face à ce refus. Ils lui répondirent qu’elle lui avait manqué de respect mais aussi à tous les princes et tous les peuples dans toutes les provinces (127), que le risque était que toutes les femmes soient amenées à mépriser leur mari. Ils conseillèrent de faire publier un édit indiquant que Vashti ne pourrait plus se présenter devant le roi et qu’il prendrait une autre reine. Les serviteurs du roi demandèrent de trouver pour le roi des jeunes filles vierges et ‘belles à voir’. Celle qui plaira au roi devenant sa femme.
A Suze se trouvait Morderaï, un juif venu de Jérusalem déporté avec Jéconia le roi de Juda par Nabuchodonozor, roi de Babylone (actuelle Irak). Il était le cousin et père adoptif de Hadassa (Esther) depuis la mort de ses parents.
Parce qu’Esther était de « beau regard et belle à voir », elle fit partie des présentées au roi. On lui donna le plus bel appartement parmi les autres filles car elle plaisait au serviteur chargé de la maison des femmes.
Morderaï allait tous les jours à la maison des femmes pour vérifier si tout allait bien pour Esther. Il expliqua à Esther de garder secret son appartenance au peuple juif.
Les filles défilaient devant le roi qui jeta son dévolu sur Esther
qui devint reine. Pour fêter ça : Festin.
Alors que Morderaï était assis à la porte du roi car il se faisait du souci pour Esther il entendit deux eunuques (les Eunuques n’ont plus de testicules comme ça ils ne touchent pas aux femmes(sic)) comploter contre le roi. Il le dit à Esther qui le répéta à Asuérus. Une fois vérifié les eunuques furent pendus et l’histoire de ce complot évité fut écrite dans les chroniques du roi.
Le roi mit au pouvoir Haman et donna pour consigne que tous les serviteurs admis à sa cour s’agenouillent devant Haman. Morderaï qui était posté à la porte du roi ne se prosternait pas et ne répondait pas aux serviteurs qui lui en demandaient la raison. Ils finirent par le dénoncer. Haman apprenant ça devint furieux. On expliqua à Haman que c’était parce qu’il était juif et qu’il n’accepterait de s’agenouiller que devant Dieu. Il décida donc qu’il fallait non pas seulement tuer Morderaï mais tous les juifs.
Par tirage au sort (pour) Haman décida que ce serait le 13 adar que se ferait le sort des juifs. Pour ce faire il alla voir le roi, lui expliqua qu’il y avait dans le royaume des juifs qui ne respectaient pas les lois du roi et lui demanda qu’on écrive l’ordre de les faire périr et qu’il alimenterait ainsi le trésor du roi. Le roi donna son accord en lui donnant son anneau. Des lettres furent envoyées dans tout le royaume, dans toutes les langues avec pour ordre de détruire, tuer, faire périr tous les juifs, jeunes et vieux, petits enfants et femmes le tout sur un seul jour et qu’on les pille. Haman et le roi burent alors que la ville de Suze était dans la consternation.
Morderaï endeuillé déchira ses vêtements, enfila une cilice et se couvrit de cendres et alla en ville en criant. Partout ce fut un grand deuil pour les juifs avec des jeûnes, des pleurs… On informa Esther qui effrayée fit envoyer des vêtements à Morderaï mais il les refusa. Esther communiquait avec Morderaï à travers son eunuque Hatac à qui il expliqua que Haman avait promis une somme d’argent au roi en échange du massacre des juifs. Il lui remit le texte de l’ordre royal et lui dit de transmettre à Esther d’aller voir le roi pour l’implorer. Esther lui fit savoir qu’elle ne pouvait pas, qu’il était possible de voir le roi que si l’on était sollicité. Se présenter à sa propre initiative c’est soit la peine de mort, soit il tend son sceptre et c’est la grâce. Morderaï lui fit comprendre que le fait d’être la reine ne la sauverait pas et que si elle ne faisait rien il y aurait certainement d’autres solutions mais qu’elle et la maison de son père disparaitraient et la fit se questionner sur le fait que ce n’était peut-être pas pour rien qu’elle était devenue reine., qu’elle avait forcément un rôle à jouer.
Une fois convaincue, Esther lui dit de répéter aux juifs de Suze de jeuner trois jours pour elle, qu’elle irait voir le roi et que si elle devait mourir elle mourrait.
Lorsqu’Asuérus la vit dans la cour il lui tendit le sceptre d’or qu’elle toucha. Il lui demanda ce qu’elle voulait et que même si elle voulait la moitié du royaume il lui donnerait. Elle lui demanda de venir avec Haman au festin qu’elle avait préparé. Lors du festin le roi lui demanda de nouveau qu’elle était sa demande. Elle lui dit de venir avec Haman à un autre festin le lendemain et qu’elle lui dirait alors sa demande.
En rentrant chez lui heureux de cette invitation, Haman fut de nouveau pris de colère par Morderaï qui ne se prosternait pas mais se contint. Une fois rentré chez lui il raconta à ses amis et à sa femme à quel point il était aimé du roi, qu’il était riche, qu’il avait la plus haute distinction du roi, mais que tout ça était sans valeur pour lui tant qu’il voyait ce juif Morderaï qui l’irritait devant porte. Ils lui dirent de préparer de quoi pendre Morderaï et de le demander au roi. L’idée lui plut.
Cette même nuit le roi n’arrivait pas à dormir alors il demanda qu’on lui lise les chroniques. Pendant la lecture on lui raconta le complot qu’avait déjoué Morderaï. Il demanda comment il avait été récompensé et on lui répondit que rien n’avait été fait.
En même temps Haman arrivait dans la cour du roi pour lui demander de pendre Morderaï. Le roi lui demanda ce qu’il fallait faire pour récompenser un homme que le roi veut honorer. Pensant qu’il s’agissait de lui Haman lui dit de prendre un vêtement royal qu’a porté le roi, un cheval que le roi a monté et sur la tête lui mettre une couronne du roi. L’un des principaux chefs du roi le promènera à travers la ville en criant : « C’est comme ça qu’on fait pour l’homme que le roi veut honorer ».
Alors le roi dit à Haman de faire ça pour… Morderaï. Après l’avoir promené dans toute la ville en criant, Haman rentra chez lui (pas au top) et ses proches et sa femme lui dirent qu’il tomberait devant le juif Morderaï. Puis les eunuques les interrompirent pour l’emmener au festin.
De nouveau au festin le roi demanda à Esther qu’elle était sa demande que si c’était la moitié de son royaume elle lui serait accordée. Elle lui demanda de lui sauver la vie ainsi que celle de son peuple expliquant qu’ils avaient été vendus contre leur destruction. Qu’elle aurait pu supporter qu’il soit esclave mais pas détruit et que celui à l’origine de cela ne pouvait pas compenser (n’avait pas idée du) le préjudice que cela causait au roi. Le roi demanda où se trouvait la personne qui avait osé faire une chose pareille. Elle lui répondit que cet homme, cruel et acharné c’était le méchant Haman et elle le désigna. Il fut pris de terreur. Alors que le roi sortit pour se calmer. Haman alla supplier Esther près de son lit (à l’époque on festoyer dans des lits). De retour le roi crut qu’il la courtisait ce qui le mit encore plus en colère. On voila alors le visage d’Haman et l’eunuque Harbona suggéra d’utiliser la potence devant chez Haman destinée à pendre Morderai. Le roi fit pendre Haman sur son propre système.
Le roi offrit à Esther la maison d’Haman. Esther expliqua au roi sa parenté avec Morderaï à qui il donna l’anneau royal qu’avait Haman. Esther revint à la charge et supplia le roi que l’édit soit révoqué. Il leur donna tout pouvoir. Cependant comme on ne pouvait pas annuler un ordre du roi officiel, il leur dit de faire un contre ordre en faveur des juifs en le signant à l’aide de l’anneau royal. Le 23 sivan fut rédigé un ordre qui donnait aux juifs sur un seul jour, le 13 adar, la permission ‘de se rassembler, défendre leur vie, de détruire, de faire périr, avec leurs petits enfants et leurs femmes, tous ceux qui les attaqueraient et de les piller.’. L’ordre fut transmis par coursiers rapides de l’Etat. Lorsque Morderaï sorti de chez le roi en costume royal la ville de Suse fut prise de jubilation et de joie.
Également dans chaque province les juifs en apprenant ce nouvel édit furent pris de joie et firent des festins. Parmi les habitants certains devinrent juifs parce que le respect (la crainte) des juifs s’était emparé(e) d’eux.
Donc le 13 adar, le jour où les ennemis des juifs avaient prévu prendre le dessus sur eux ce fut le contraire qui se produisit. Les juifs se rassemblèrent dans leurs villes respectives pour s’attaquer à ceux qui complotaient leur perte. Les préfets, gouverneurs, fonctionnaires aidèrent les juifs car ils craignaient Morderaï dont la renommée allait en grandissant.
A Suze il y eut 500morts. Les fils d’Haman furent mis à mort mais il n’y eut aucun pillage.
En apprenant le décompte des morts à Suse le roi demanda à Esther si il y avait une autre demande. Esther demanda à prolonger à Suse l’édit d’une journée et de pendre les fils d’Haman. Le 14 adar les juifs firent 300 morts à Suse. Dans le reste du royaume, dans les campagnes, pour défendre leur vie, les juifs tuèrent 75.000 hommes. Le 14 adar, en dehors de Suse les juifs se reposèrent et firent la fête. Tandis qu’à Suse les 13 et 14 adar ils se rassemblèrent pour se défendre et le 15 adar ils se reposèrent et en firent un jour de joie, de festin et de fête pendant lequel ils s’offraient des cadeaux les uns les autres.
Morderaï mit par écrit ces évènements et envoya des lettres à tous les juifs leur demandant de célébrer pour toujours les 14 et 15 adar, jours où ils avaient gagné contre leurs ennemis, où la tristesse s’était changée en joie et le deuil en fête en faisant des festins, en s’envoyant des cadeaux et en faisant des dons. Ils s’engagèrent à suivre cette coutume qu’ils étaient déjà en train de faire de génération en génération pour en garder à tous jamais le souvenir.
La fête s’appelle Pourim, ça vient de Pur car Haman avait tiré au sort la date du sort des juifs. Esther et Morderaï écrivirent une deuxième lettre pour confirmer les règles de Pourim.
Cette histoire est également racontée dans les Chroniques des rois de Médie et de Perse car Morederaï en tant que numéro 2 du pays était très aimé par le peuple.